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Plusieurs discussions politiques sur le tourisme tendent à démontrer que les messages de ce secteur d'activité sont entendus partout

Publié le 14 Février 2013

Le tourisme et les voyages sont des sujets particulièrement chauds ces temps-ci à Ottawa, alors que des leaders d'opinion issus de divers secteurs tentent d'identifier des moyens novateurs de stimuler l'économie canadienne.

Ainsi, au cours des dernières semaines, certaines des personnes parmi les plus influentes et distinguées au pays ont ciblé les politiques en matière de tourisme comme étant une entrave à notre croissance économique. Ces dernières ont pressé le gouvernement d'agir dès maintenant dans ce dossier, afin de rétablir la compétitivité du Canada sur l'échiquier économique mondial. Les officiels du gouvernement sont aussi intervenus dans le débat, en soulignant certaines des réussites récentes observées dans le secteur touristique canadien.

Les sommités s'étant prononcées publiquement sur les enjeux touristiques au cours des dernières semaines incluent notamment :

  • L'honorable Perrin Beatty, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada
  • L'honorable Bob Rae, chef du parti libéral du Canada
  • L'honorable Christian Paradis, député conservateur et ministre de l'Industrie
  • L'honorable Scott Brison, député libéral et critique en matière de finances
  • François Lapointe, député du NPD et critique, Petite entreprise et Tourisme

Le caractère public du discours tel qu'on l'observe actuellement tend à prouver que l'impact du message envoyé par notre secteur d'activité est de plus en plus significatif dans les corridors du Parlement et dans les médias couvrant la politique.

Une occasion ratée de stimuler notre économie: nos politiques en matière de tourisme parmi les dix principaux obstacles à notre compétitivité

Lors d'un discours très attendu prononcé aujourd'hui devant le Economic Club of Canada, le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada Perrin Beatty a identifié les politiques en matière de tourisme et un secteur des voyages non concurrentiel comme étant parmi les dix principaux obstacles à la compétitivité du Canada sur l'échiquier mondial en 2013. Un tel constat vient confirmer que les barrières imposées par nos politiques publiques constituent non seulement un frein à la croissance des secteurs du tourisme et des voyages, mais elles laissent aussi une des grandes opportunités économiques du pays nous glisser entre les doigts, selon l'Association de l'industrie touristique du Canada (AITC).

Compte tenu d'une hausse remarquable de la demande du côté du tourisme international, l'industrie canadienne des voyages pourrait contribuer de façon beaucoup plus significative à l'économie canadienne si ce n'était des défis de nature structurelle qui lui sont imposés, particulièrement en ce qui a trait à la promotion du tourisme et à l'accès au Canada.

« Nous sommes en présence d'une opportunité sans précédent de stimuler les exportations et de créer des emplois en favorisant une hausse des voyages internationaux à destination du Canada — mais nous ne pourrons en profiter qu'en modifiant nos politiques publiques, a insisté David Goldstein, président-directeur général de l'Association de l'industrie touristique du Canada. Or, afin de pouvoir attirer chez nous des visiteurs internationaux et ainsi générer des retombées lucratives, il nous faut pouvoir compter sur des investissements concurrentiels dans la promotion du pays à l'international, et sur des politiques en matière de transport aérien qui évitent le recours excessif aux taxes, droits et autres prélèvements. »

« Par suite de deux facteurs, les frais de transport élevés et la réduction graduelle des activités de marketing, le Canada a glissé de la septième place parmi les destinations touristiques du globe à la 18e place en dix ans, a souligné Beatty. Une industrie énorme, critique dans chaque région, lutte pour être concurrentielle et a besoin de politiques publiques prospectives et positives. » 

Beatty a aussi identifié une série d'obstacles qui sont autant d'entraves à notre croissance économique, dont plusieurs reflètent les préoccupations des intervenants des secteurs du tourisme et des voyages. Parmi ceux-ci:

  • Un accès trop limité au capital de risque et aux investissements directs;
  • Une emphase sur les marchés traditionnels à croissance limitée, ainsi qu'un accès limité aux nouveaux marchés en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud;
  • Une planification et un développement des infrastructures publiques inadéquats;
  • Une structure fiscale démesurément complexe; et
  • Une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée.

« Le rapport de 2013 intitulé "Les 10 obstacles à la compétitivité" met à nouveau en évidence le problème de la pénurie d'une main-d’œuvre qualifiée au Canada, d'un financement largement insuffisant et inadéquat des infrastructures, d'un système financier trop complexe et, pour la première fois, du recul de l’industrie touristique », a souligné le député libéral et critique en matière de finances Scott Brison suite au dévoilement du rapport.  

La liste influente de la Chambre de commerce est publiée annuellement dans le but de mettre en évidence les obstacles qui nuisent à la compétitivité du Canada au niveau mondial.

Cliquez ici pour consulter le rapport de 2013 de la Chambre de commerce du Canada intitulé « Les 10 obstacles à la compétitivité ».

Le chef du parti libéral Bob Rae souhaite lui aussi un budget favorable au secteur touristique

Deux semaines avant le discours de Perrin Beatty, l'honorable Bob Rae, chef du parti Libéral du Canada, avait identifié le besoin de revoir les politiques en matière de tourisme comme étant l'une des priorités de son parti dont le prochain budget fédéral devrait tenir compte. Dans une lettre ouverte à l'honorable Jim Flaherty, ministre des Finances, M. Rae a recommandé que le gouvernement fédéral mette tout en oeuvre afin que le Canada reprenne, d'ici 2015, sa place parmi les dix principaux pays du monde au niveau des arrivées internationales.

« Bien que certains puissent trouver rassurant de savoir que d’autres régions du monde ont connu bien pire, le fait est que le Canada ne peut pas laisser une telle croissance économique mitigée devenir la nouvelle normalité, » a écrit Rae.

Cliquez ici pour consulter la lettre ouverte de M. Rae au ministre Flaherty.

Le sujet de la compétitivité dans le secteur touristique abordé lors de la période de questions

L'enjeu de la compétitivité du secteur touristique fut aussi abordé lors d'un échange entre François Lapointe, critique du NPD, Petite entreprise et Tourisme, et l'honorable Christian Paradis, ministre de l'Industrie, durant la période de questions vendredi dernier. Lapointe a souligné l'importance d'accroître les efforts de promotion du côté de la Commission canadienne du tourisme, alors que Paradis s'est penché sur la croissance rapide observée du côté de la Chine, de l'Inde et du Brésil.