Nouvelles récentes > Deux opérateurs touristiques sondés sur cinq risquent de fermer au Canada
Une nouvelle étude commandée par l’Association de l’industrie touristique du Canada (AITC) montre ce qu’il adviendra de l’industrie touristique canadienne en l’absence d’une intervention gouvernementale.
Le 20 juin 2023 (OTTAWA, ONTARIO) – Quelque 45 % des entreprises touristiques du Canada disent qu’il est probable ou plutôt probable qu’elles devront fermer leurs portes au cours des trois prochaines années si le gouvernement n’intervient pas à l’égard de leur endettement croissant, selon une nouvelle recherche commandée par l’Association de l’industrie touristique du Canada (AITC) et ces homologues provinciales et territoriales.
L’étude démontre que 55 % des entreprises de secteur touristique qui partagent ce point de vue ne sont pas tout à fait ou pas du tout convaincues qu’elles seront en mesure d’effectuer les paiements sur leur dette (autant sur le principal que sur les intérêts) qui sont dus au cours des deux prochaines années. Cela comprend le remboursement des prêts accordés par le gouvernement du Canada dans le cadre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), du Fonds d’aide et de relance régionale (FARR) et du Programme de crédit pour les secteurs très touchés (PCSTT).
« Un pourcentage écrasant des entreprises touristiques qui ont participé à l’étude indiquent qu’elles sont confrontées à d’énormes pressions financières en raison de l’endettement croissant associé aux prêts gouvernementaux et privés qui leur ont permis de faire face aux interruptions d’activité relatives à la pandémie de COVID-19, aux nouveaux coûts d’exploitation et aux pénuries de main-d’œuvre », affirme Beth Potter, présidente-directrice générale de l’AITC.
L’étude a été réalisée par NANOS pour le compte de l’AITC, avec le soutien de l’Association provinciale et territoriale de l’industrie touristique (APTIT). L’étude a permis d’évaluer l’encours de la dette provenant des prêts du gouvernement fédéral, des marges de crédit et d’autres moyens d’obtenir du crédit qui ont permis de soutenir leurs activités pendant les périodes d’inactivité associées à la pandémie, ainsi que de déterminer le degré de confiance des entreprises dans leur capacité à assurer le remboursement de cette dette.
Près d’un tiers (30 %) des entreprises touristiques indiquent que l’encours total de leur dette provenant de prêts, de marges de crédit ou d’autres sources de crédit est supérieur à 250 000 $, et 22 % indiquent que leur endettement total actuel provenant de prêts se situe entre 100 000 $ et 250 000 $.
En moyenne, ces entreprises déclarent avoir contracté les prêts suivants du gouvernement fédéral :
- 62 263 $ liés au CUEC;
- 50 559 $ liés au FARR;
- 56 388 $ liés au PCSTT.
Selon 58 % des entreprises touristiques ayant participé, le principal obstacle au remboursement de la dette existante est le manque de rentabilité qui est directement associé à la lenteur de la reprise après la pandémie de COVID-19, suivi des conditions de remboursement onéreuses (19 %) et d’une charge de la dette trop élevée (15 %).
« Pour beaucoup d’entreprises touristiques canadiennes, les prêts gouvernementaux accordés dans le cadre du CUEC, du FARR et du PCSTT ont constitué un soutien crucial qui a offert aux employeurs une sécurité économique et des garanties pendant l’une des périodes les plus instables de l’histoire de notre secteur, a indiqué Mme Potter. Malheureusement, les pressions financières sur les opérateurs touristiques persistent. Alors que le CUEC a fourni une bouée de sauvetage vitale qui leur a permis de conserver leur personnel et de couvrir leurs coûts de base, comme les services publics et le loyer, lorsque les conditions étaient à leur plus difficile, de nombreuses entreprises touristiques luttent pour atteindre à nouveau le seuil de la rentabilité tout en faisant face à de nouvelles incertitudes financières relatives aux coûts et à un endettement croissant ».
La remise de dette a été citée par 83 % des entreprises ayant participé à l’étude comme la principale solution à l’égard de la capacité limitée de leur entreprise touristique à assurer le remboursement de la dette, tandis que 12 % ont indiqué qu’une prolongation des périodes de remboursement était une solution nécessaire. La majorité (ou 64 %) des entreprises sondées indiquent qu’elles seraient probablement en mesure de rembourser 50 % de la partie non annulable de leurs prêts du gouvernement fédéral si cette option leur était offerte.
« D’autres mesures sont nécessaires pour assurer la reprise économique complète des entreprises touristiques », a indiqué Walt Judas, président de l’APTIT et PDG de la Tourism Industry Association of BC. « Bien que le CUEC et ses programmes connexes aient servi de pont financier essentiel au plus fort de la pandémie de COVID-19, ces entreprises demeurent dans une position précaire. Oui, les portes sont ouvertes et les voyageurs reviennent au Canada, mais les recherches montrent clairement qu’une plus grande souplesse est nécessaire afin de permettre aux entreprises de se sortir des massives répercussions financières de la pandémie ».
Avec un pourcentage alarmant de 45 % d’entreprises indiquant qu’elles cesseront probablement ou très probablement leurs activités si le gouvernement n’intervient pas davantage et si les conditions de prêt actuelles ne sont pas modifiées, les petites et grandes entreprises touristiques du Canada sont soumises à des pressions financières considérables.
Sur la base de ces résultats, l’AITC ainsi que ses partenaires provinciaux et territoriaux demandent au gouvernement fédéral de contribuer à la résolution de cet enjeu important en mettant en place les mesures suivantes :
- Prolongation jusqu’au 31 décembre 2025 du délai de remboursement sans intérêt du prêt accordé dans le cadre du CUEC.
- L’augmentation à 30 000 $ (ou 50 pour cent) de la portion radiée du prêt accordé dans le cadre du CUEC si ce dernier est entièrement remboursé avant le 31 décembre 2024, et le maintien de la portion radiée actuelle de 20 000 $ (ou 33,3 pour cent) si le prêt est entièrement remboursé avant le 31 décembre 2025.
- La modification de manière semblable des prêts accordés dans le cadre du FARR et du PCSTT afin d’octroyer davantage de temps et une plus grande souplesse concernant les conditions de remboursement.
Cliquez sur ce lien pour consulter le rapport complet et ses tableaux : Lien du rapport complet
Méthodologie
Nanos a effectué, entre le 28 avril et 12 mai 2023, un sondage en ligne de 149 contrôleurs financiers et comptables travaillant pour des entreprises du secteur touristique. Les participants ont été sélectionnés d’après une liste recueillie lors de la première phase de l’étude à l’aide d’un sondage ouvert à tous hébergé par Nanos et dont la promotion a été faite par l’AITC.
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À propos de l’AITC/TIAC
Fondée en 1930 en vue d’encourager le développement du tourisme au Canada, l’AITC est aujourd’hui la porte-parole à l’échelle nationale du secteur privé pour cette industrie affichant un rendement de 102 milliards de dollars. Établie à Ottawa, l’AITC agit au nom des entreprises touristiques canadiennes et fait la promotion de mesures positives qui permettent à l’industrie de se développer et de prospérer. Consultez le site Web de l’AITC : tiac-aitc.ca.
À propos de l’APTIT
L’Association provinciale et territoriale de l’industrie touristique (APTIT) est formée de 13 associations provinciales et territoriales qui défendent les intérêts d’entreprises du secteur du tourisme et de l’accueil de part et d’autre du pays. L’APTIT travaille sous la forme d’un comité sous l’égide de l’AITC et s’emploie à maintenir l’organisation informée des enjeux et possibilités au sein de l’industrie touristique.
Contact pour les médias :
Shaz Mamdani
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